GERBE A LA MEMOIRE DE RINO DELLA NEGRA


Comme tous les ans le Collectif rend hommage à Rino, enfant d’émigré italien, résistant du groupe Manouchian et footballleur au Red Star.


Extrait d’un texte de Claude Dewaele, historien audonien :
"Vingt et un février 1944. Dans la prison de Fresnes. Froid intense. Un maton leur a remis du papier à lettre et des crayons. La main ne tremble pas " Petit frère, je veux t'envoyer un dernier mot pour que tu réconfortes de ton mieux maman et papa (...) Embrasse bien fort tous ceux que je connaissais (...) Envoie le bonjour et l'adieu à tout le Red Star (...)
Rino
" Quelques heures plus tard, une mitrailleuse fauchera par vagues successives, vingt deux corps sanguinolents fixés à des poteaux. Le bruit de la clairière arrive jusqu'à ceux qui attendent leur martyre dans la chapelle du Mont Valérien. A quoi pense le jeune Rino Della Negra dans ces derniers instants ? Nul doute à ses parents d'Argenteuil qui vont éprouver un chagrin immense à l'annonce de son décès. Et puis il songe à cette balle qui court sur la pelouse du Stade Bauer, les hourras de la foule audonienne, les visages de ceux qui symbolisent le bonheur, la libération chérie, les Simonyi, Darui, Fred Aston... Sans cette maudite guerre et le refus de partir travailler en Allemagne, " il eût été sans doute une étoile du ballon rond, car sa classe était indéniable. Il formait avec Gomez l'aile droite remaquable du Red Star audonien. Joueur intelligent et d'une finesse digne de Ben Barek, il était l'espoir audonien".
Léon Foenkinos, capitaine de l'équipe en 1942, confirme ce propos.


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