La semaine après la douloureuse défaite de notre BSC YB adoré en « finale »du championnat suisse était une catastrophe. A la tristesse venait s'ajouter une montagne de travail et la certitude, que je ne serai pas capable de venir à Saint-Ouen pour l'assemblée générale du collectif cette année. Vendredi midi, un coup de fil de Moussa et la déception de ne pas pouvoir revoir le Stade Bauer et mes amis du Red Star cette saison se renforçait encore.
Vendredi soir finalement, je me suis retrouvé avec mes copains supporters de YB en ville, pour boire quelques verres et le moral du groupe était tellement misérable, qu'il y restait qu'une seule issue : bouleverser tous nos plans pour ce samedi et nous rendre en pèlerinage à Thonon-les-Bains.



Le groupe : Tinu, Bänz, David, Fabian, moi-même, la banderole et les deux drapeaux (comme promis, à chaque déplacement un suisse de plus). Le voyage nous menait en train à Nyon au bord du lac Léman. Drapeaux déployés, nous sommes descendus au port pour attendre un bateau qui pouvait nous emmener en France. Il nous semblait, que l'équipe du navire n'était pas très habituée à transporter des supporters de foot de Nyon à Thonon. Le même étonnement nous attendait sur le chemin du port de Thonon au stade : « c'est quoi ça ? Vous êtes du CGT ? », «non on vient de Suisse», « pour une manifestation ?», «oui, contre Sarko et pour le Red Star : allez Red Star allez, allez Red Star allez».



L'entré dans le stade n'était pas comparable à nos déplacements à Sochaux et Belfort. La bonne situation des Croix de Savoie attirait beaucoup de gens, il fallait faire la queue et finalement on nous a contrôlé comme pour des matches de la première ligue suisse. Que après avoir vérifié le contenu de notre banderole et des drapeaux et enlevé les bouchons de nos boissons on nous a laissé entrer. Sur le match tout a été dis je crois. Nous avons pas une minute eu l'impression, que le Red Star donnait des cadeaux aux Croix de Savoie. Certes, les savoyards étaient la meilleure équipe, mais je pense que le Red Star a fait ce qu'il pouvait et vu que le résultat n'avait plus d'importance pour les audoniens il faut vraiment apprécier ceci. Notamment Pinto et Djidonou (malgré sa faute sur le deuxième but) ont fait un bon match à notre avis. Bien que nous n'ayons malheureusement pas retrouvé nos amis de Saint-Ouen, nous avons eu tous les cinq beaucoup de plaisir et nous avons créé des belles adaptations de nos chants de supporter allemands en français rudimentaire. L'aspect satirique était apporté par quelques bonhommes qui se sont installé quelques rangs derrière nous, pour se plaindre ensuite en cadence de cinq minutes qu'ils ne voyaient pas à travers nos drapeaux. Nous leurs avons proposé de changer les rangs, ce qu¹ils ont refusé. Tout de même les lamentations ont continué : « on à payé pour voir le match etc ». Bon, on s'en foutait un peu, finalement ce n'était pas de notre faute, qu'il n'y avait pas de secteur pour les nombreux supporters visiteurs dans le stade.

Sinon, l'ambiance dans le stade n¹était pas mal et le public a bien fêté la montée à la fin du match. Bravo aussi de notre part et bonne chance en National ! Je me réjouis du moment, que la joie sera enfin une fois de notre côté soit pour fêter un titre avec les Young Boys, soit pour vivre une montée du Red Star à Bauer.
Un immense merci aux joueurs et à l'entraineur qui nous ont remercié à la fin du match! (Merci Yoann, si on avait su que c'était ton anniversaire, on t'aurait bien évidemment offert un petit « happy birthday » !). A cet endroit, j'aimerais aussi souhaiter bonne route à Bruno Naidon pour sa carrière après le Red Star.

Nous avons donc quitté le stade dans une bonne ambiance et retrouvé le centre ville de Thonon. La nouvelle métropole du foot national pourrait bien encore un peu se développer en ce qui concerne les transports publics. 20:30, plus de bateau vers la Suisse, plus de trains ou d'autobus vers Evian et nous voilà donc dépendant de la recherche d¹un chauffeur bénévole qui pourra nous amener au port d'Evian. Une entreprise difficile pour un groupe de cinq personnes avec deux grands drapeaux. Les chauffeurs qui roulaient seuls dans des grands BMW et Mercedes nous dépassaient à grande vitesse. Merci donc au chauffeur de la vielle Peugeot qui nous a finalement pris avec (à 120 à l'heure, le téléphone à l'oreille et conduisant avec les genoux).
Depuis Evian en bateau à Lausanne, où nous avons encore un peu mis le trouble dans la ville avec nos drapeaux et finalement avec le dernier train du jour le retour à Berne.

Conclusion : Come on you green et vive le collectif des amis du Red Star !

Je me réjouis vraiment de vous revoir, à bientôt !

MICKAEL